Dans S.Perché, au départ, je voulais partir du Baron perché d’Italo Calvino,
monter dans les arbres de façon métaphorique, et finalement c’est l’arbre
qui m’est tombé dessus, un arbre malade, reconstitué, rafistolé, pansé...
Telle une sculpture de Germaine Richier j’ai commencé ma métamorphose,
jouant de la correspondance entre le bois et la chair. Je fais ici,
corps avec l’élément pour devenir une sculpture vivante.
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Légèrement articulée, cette sorte de marionnette géante, devient une
hybridation de l’humain dont les formes évoquent le monde animal et
végétal : Mante religieuse, araignée, fourmi, cabanes, nid ou tanière...
avec la danse entre les ramures.
« ... La branche n'est pas la métonymie de la forêt, mais son os. La branche
est la forêt... La forêt n’est ni homme ni femme, ni arbre, mais l’homme et la
femme cachés dans l’arbre, ou peut-être l’arbre caché en eux... »
(Faire Forêt de Maryline Desbiolles à propos de la sculpture La forêt (1946) de Germaine Richier).
hybridation de l’humain dont les formes évoquent le monde animal et
végétal : Mante religieuse, araignée, fourmi, cabanes, nid ou tanière...
avec la danse entre les ramures.
« ... La branche n'est pas la métonymie de la forêt, mais son os. La branche
est la forêt... La forêt n’est ni homme ni femme, ni arbre, mais l’homme et la
femme cachés dans l’arbre, ou peut-être l’arbre caché en eux... »
(Faire Forêt de Maryline Desbiolles à propos de la sculpture La forêt (1946) de Germaine Richier).
Au son de la guitare et de la voix du musicien Fred Costa présent sur scène, je porte cette structure de bâtons articulés. Je la traîne et la dépose sous forme d’une sculpture-cabane, d’où le corps se détache en mimétisme avec les branches. Après plusieurs métamorphoses de cet être hybride, je sors dans un enchaînement de présences archaïques inspirées des sculptures de Germaine Richier. « Sculptures vivantes, à
même de saisir l’humain dans sa violence et sa fragilité ». |
Germaine Richier est une des première femme sculptrice du 20ème siècle reconnue en son temps, mais assez vite invisibilisée au regard de la gente masculine. « Son regard se posait de préférence sur des animaux méprisés dans un registre essentiellement féminin (la sauterelle, la mante,
la cigale, l’araignée, la chauve-souris, la fourmi...) ». « Là où Giacometti réduit, Richier augmente dit Philippe Lançon : deux manières de concentrer la vie face à ce qui la détruit. » |