L'Homme renversé 2006
Ce solo fait référence aux œuvres de Giuseppe Penone, artiste italien de l'Arte povera dont l'évidence physique des sculptures fait corps avec celui du spectateur. Si pour Penone, faire ressortir la forme de la mémoire est sculpture, il s'agit ici de plonger dans les mémoires de son corps pour en faire émerger des matières, des énergies, des rythmes qui font écho à ses œuvres. Des gestes premiers que sont le toucher et le voir, la main a une place prédominante; elle frappe, gratte, frotte, creuse, caresse… Elle exprime le toucher, elle en est son vecteur. Elle a une place prépondérante dans la gestuelle et dans les images qu'elle évoque. Quand le toucher a disparu, il reste l'empreinte que l'on laisse dans l'espace, et le temps qu'il faut pour qu'elle s'imprime. Pour cela il faut une certaine durée pour que le regard s'habitue à ne plus voir un corps mais autre chose : une matière, forme informe, paysage… L'homme sème, il ne sait pas toujours quoi ni pourquoi, il cherche d'où il vient dans sa nature, dans la nature, il va et vient entre son intérieur et l'extérieur, il cherche une certaine présence au monde, tirant le fil de ses ancêtres vers le futur. Être là, traversé par le souffle. Frapper pour comprendre la résistance. Toucher pour sentir la matière et ses contours. Sauter pour se décoller Chuter comme un arbre qu'on abat. "L'homme n'est pas spectateur ou acteur, il est simplement nature" - Giuseppe Penone Chorégraphie et interprétation Olivier Renouf Musique originale Denis Chouillet Lumières Yann le Bras. Production Association L'Yeuse avec le soutien du C.N.D, de la M-T-D d'Epinay-sur-Seine et de Micadanses pour le prêt des studios. Ce solo présenté aux PSO à Pantin, à fait l'objet d'une remise en service #2 à Mains d'œuvres en juin 2006. |
© Jean-Claude Fernandes - Sébastien Laurent
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